Bretagne : Deux ados à Compostelle à VTT
Âgés de 17 ans, deux Léonards ont quitté mardi Sibiril pour rallier Saint-Jacques- de-Compostelle. Un pèlerinage de 2.000km à VTT pour récolter des fonds en faveur de la lutte contre la mucoviscidose.
Alors que la plupart de leurs collègues de classe de première songent à se la couler douce en vacances, le Carantécois Yves-Marie Sibiril et le Santécois Alexandre Bardiani vont avaler plus de 2.000km de bitume jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne.
Respectivement élève à Notre-Dame du Mur (Morlaix) et au lycée du Kreisker (Saint-Pol-de-Léon), Yves-Marie et Alexandre vont pédaler au profit de la lutte contre la mucoviscidose. «Nous voulions rouler pour une bonne cause. Comme la Bretagne est une région particulièrement touchée par cette maladie génétique, nous avons décidé de collecter des fonds en faveur de l'association? Vaincre la mucoviscidose?», expliquent les deux adolescents. À chacune des étapes, une urne recevra les dons. Yves-Marie et Alexandre espèrent recueillir 1 € par kilomètre, soit 2.037 €. Tout au long de leur périple, ils comptent également faire campagne pour les dons d'organes. Atteint par la mucoviscidose, Fabien Touilin, un Carantécois de 22 ans, est le parrain de leur challenge. «Fabien a beaucoup de courage et travaille comme chauffeur routier.
Depuis sa naissance, il se bat contre cette maladie», confient Yves-Marie et Alexandre. Ancienne professeur d'espagnol, Rose Faujour, qui a parcouru à 18 reprises les chemins de Saint-Jacques, leur a préparé l'itinéraire à suivre. Une diététicienne leur a aussi prodigué quelques conseils pour tenir la cadence. Mardi, à 10h, les deux jeunes cyclistes ont quitté le port de Moguériec (*), à Sibiril, sous les applaudissements d'une petite centaine de personnes: élus, amis, médecins, partenaires... En moyenne, les deux lycéens envisagent de parcourir 100km par jour. Le soir, ils dormiront dans des gîtes: à Landeleau, mardi; à Quimperlé, hier. Aujourd'hui, à Vannes, un hôtelier les accueillera gratuitement, tout comme le lendemain, à Nantes. Ils prévoient d'atteindre Saint-Jacques-de-Compostelle, le 26 ou 27juillet. Le retour -en voiture avec leur famille- en Bretagne est programmé pour le 29juillet, le jour des 23 ans de Fabien, leur parrain. «Vous éprouverez alors la satisfaction d'avoir donné votre souffle à ceux qui en ont besoin», glissait, mardi, l'entourage des deux Léonards.
Alors que la plupart de leurs collègues de classe de première songent à se la couler douce en vacances, le Carantécois Yves-Marie Sibiril et le Santécois Alexandre Bardiani vont avaler plus de 2.000km de bitume jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne.
Respectivement élève à Notre-Dame du Mur (Morlaix) et au lycée du Kreisker (Saint-Pol-de-Léon), Yves-Marie et Alexandre vont pédaler au profit de la lutte contre la mucoviscidose. «Nous voulions rouler pour une bonne cause. Comme la Bretagne est une région particulièrement touchée par cette maladie génétique, nous avons décidé de collecter des fonds en faveur de l'association? Vaincre la mucoviscidose?», expliquent les deux adolescents. À chacune des étapes, une urne recevra les dons. Yves-Marie et Alexandre espèrent recueillir 1 € par kilomètre, soit 2.037 €. Tout au long de leur périple, ils comptent également faire campagne pour les dons d'organes. Atteint par la mucoviscidose, Fabien Touilin, un Carantécois de 22 ans, est le parrain de leur challenge. «Fabien a beaucoup de courage et travaille comme chauffeur routier.
Depuis sa naissance, il se bat contre cette maladie», confient Yves-Marie et Alexandre. Ancienne professeur d'espagnol, Rose Faujour, qui a parcouru à 18 reprises les chemins de Saint-Jacques, leur a préparé l'itinéraire à suivre. Une diététicienne leur a aussi prodigué quelques conseils pour tenir la cadence. Mardi, à 10h, les deux jeunes cyclistes ont quitté le port de Moguériec (*), à Sibiril, sous les applaudissements d'une petite centaine de personnes: élus, amis, médecins, partenaires... En moyenne, les deux lycéens envisagent de parcourir 100km par jour. Le soir, ils dormiront dans des gîtes: à Landeleau, mardi; à Quimperlé, hier. Aujourd'hui, à Vannes, un hôtelier les accueillera gratuitement, tout comme le lendemain, à Nantes. Ils prévoient d'atteindre Saint-Jacques-de-Compostelle, le 26 ou 27juillet. Le retour -en voiture avec leur famille- en Bretagne est programmé pour le 29juillet, le jour des 23 ans de Fabien, leur parrain. «Vous éprouverez alors la satisfaction d'avoir donné votre souffle à ceux qui en ont besoin», glissait, mardi, l'entourage des deux Léonards.
D'infatigables pèlerins vers Compostelle
Samedi, le long de la départementale ralliant Excideuil à Sarliac-sur-l'Isle, les automobilistes et autres usagers de la route pouvaient remarquer un drôle de véhicule à deux roues, sur lequel était hissé le drapeau hollandais.
Aux commandes, Guus et Gerda Hylkema. Ils ont entrepris de rallier à pied Landgraaf (près de Maastricht) à Saint-Jacques-de-Compostelle. Venus de Limoges (800 km après leur départ), ils sont passés par Angoisse, Excideuil, Savignac-les-Églises, Sarliac-sur-l'Isle. Leur périple doit leur faire découvrir tour à tour Périgueux, Bergerac, direction Mont-de-Marsan, Tarbes, Lourdes (où une halte plus longue est programmée). Ce sera ensuite Oloron-Sainte-Marie et Saint-Jean-Pied-de-Port, avant la traversée de l'Espagne du Nord, d'est en ouest : Pampelune, Logroño, Burgos, Leon, Ponferrada et enfin Saint-Jacques-de-Compostelle.
À raison de 26 à 28 km quotidiens, Guus et Gerda espèrent rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle à la mi-septembre.
En 1992, Guus avait convaincu Gerda de se lancer dans un véritable raid-aventure pédestre (plus de 12 000 km à ce jour). En 1992, ils ont marché entre Landgraaf (Hollande) et Saint-Jacques-de-Compostelle ; en 1994, entre Paris et Saint-Jacques ; en 1995, entre Le Puy-en-Velay et Saint-Jacques ; en 1996, entre Arles et Saint-Jacques ; en 1997, entre Séville (Espagne) et Saint-Jacques ; en 1998, entre Porto (Portugal) et Saint-Jacques ; en 1999, entre Landgraff et Rome ; en 2000, entre Saint-Sébastien (Espagne) et Saint-Jacques ; en 2002, entre Saint-Jacques et Landgraaf !
Ces septuagénaires se ressourcent à travers la foi et les multiples paysages et trésors culturels qui jalonnent leur itinéraire.
Aux commandes, Guus et Gerda Hylkema. Ils ont entrepris de rallier à pied Landgraaf (près de Maastricht) à Saint-Jacques-de-Compostelle. Venus de Limoges (800 km après leur départ), ils sont passés par Angoisse, Excideuil, Savignac-les-Églises, Sarliac-sur-l'Isle. Leur périple doit leur faire découvrir tour à tour Périgueux, Bergerac, direction Mont-de-Marsan, Tarbes, Lourdes (où une halte plus longue est programmée). Ce sera ensuite Oloron-Sainte-Marie et Saint-Jean-Pied-de-Port, avant la traversée de l'Espagne du Nord, d'est en ouest : Pampelune, Logroño, Burgos, Leon, Ponferrada et enfin Saint-Jacques-de-Compostelle.
À raison de 26 à 28 km quotidiens, Guus et Gerda espèrent rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle à la mi-septembre.
En 1992, Guus avait convaincu Gerda de se lancer dans un véritable raid-aventure pédestre (plus de 12 000 km à ce jour). En 1992, ils ont marché entre Landgraaf (Hollande) et Saint-Jacques-de-Compostelle ; en 1994, entre Paris et Saint-Jacques ; en 1995, entre Le Puy-en-Velay et Saint-Jacques ; en 1996, entre Arles et Saint-Jacques ; en 1997, entre Séville (Espagne) et Saint-Jacques ; en 1998, entre Porto (Portugal) et Saint-Jacques ; en 1999, entre Landgraff et Rome ; en 2000, entre Saint-Sébastien (Espagne) et Saint-Jacques ; en 2002, entre Saint-Jacques et Landgraaf !
Ces septuagénaires se ressourcent à travers la foi et les multiples paysages et trésors culturels qui jalonnent leur itinéraire.
La route est longue vers Saint-Jacques-de-
Compostelle
Il est 6 heures et quart, samedi matin. Dik van Velzen ouvre les yeux. Hier matin, il se réveillait à Roquefort. Aujourd'hui, il se trouve au refuge de Mont-de-Marsan, situé dans les anciens bains douches du centre-ville. Chaussures, sac : tout est prêt. Petit déjeuner pris, il quitte le refuge. Le propriétaire, qui vient récupérer la clé, lui indique le chemin du départ. Ensuite, il n'aura qu'à se fier aux petites plaquettes qui indiquent le chemin de Saint-Jacques aux pèlerins.
La silhouette frêle, le teint hâlé, il marche depuis Bussum, aux Pays-Bas. Voilà cinq semaines qu'il sillonne les routes de campagne, les sentiers de randonnée et les chemins de forêt... « Il y a 2 800 kilomètres entre chez moi et Saint-Jacques-de-Compostelle. J'ai parcouru plus de la moitié du chemin, je ne sais pas quelle distance exactement ». Dik ne compte pas les kilomètres. Ce n'est pas la performance qui l'intéresse. Ni la Compostela, ce certificat remis à chaque pèlerin à son arrivée à Saint-Jacques. « Ce n'est pas pour l'obtenir que je fais cela ». Pour quoi alors ? « Pour l'expérience que cela représente, confie-t-il, pour le voyage, le pays, les rencontres. »
Comme beaucoup de pèlerins aujourd'hui, sa motivation tient moins dans une quête spirituelle que dans l'envie de voir le monde, et de se déconnecter de la vie quotidienne. « Est-ce que le Tour de France a déjà commencé ? », s'enquiert-il. Il ne lit plus les journaux et se recentre sur l'essentiel : le vécu, le tangible. « C'est une expérience fantastique ! ». Une expérience qu'il a déjà vécue une première fois en 2007. Mais cette fois-ci, c'est un autre trajet qu'il emprunte : celui de Vézelay.
L'idée lui trottait dans la tête depuis une trentaine d'années. « C'est quand mon père est mort sans avoir réalisé ses envies que j'ai compris que cela ne servait à rien d'attendre ».
Derrière ses petites lunettes, Dik a le regard d'un grand sage. Mais un sage un peu fou. « Je parcours en moyenne 40 kilomètres par jour. Il m'arrive de rencontrer d'autres pèlerins, mais je marche plus vite qu'eux, donc je ne fais que les croiser ». Quand la plupart des pèlerins marchent une étape (entre 10 et 20 kilomètres), lui en parcourt deux. Ce n'est pas qu'il soit pressé. Il est comme ça : énergique, et déterminé. Et il trouve toujours le temps de visiter... « À Mont-de -Marsan, il y a des places charmantes et de jolies rivières. Mais la ville gagnerait à être plus coquette », estime-t-il.
En chemin, Dik s'occupe l'esprit. « Dans ma tête, j'invente des poèmes. En passant près d'une ancienne voie ferrée hier, j'imaginais des scènes du passé. Un homme blessé de retour de la guerre. Sa mère en pleurs. Son père fier et triste à la fois. » Des rêves qui lui permettent de surmonter sa solitude.
Comme lors de son premier périple, Dik voyage seul. Question de tempo. « Mon épouse est l'unique personne avec qui j'aurais aimé faire le pèlerinage... Mais elle estime que ce serait trop difficile pour elle ». Et lorsqu'on lui pose la question, il admet : « C'est très fatiguant... Mais ce n'est pas grave ». Car ce qu'il perd en énergie, la richesse du voyage le lui rend au centuple.
Et ce ne sont pas les 16 kilos de son sac à dos qui le freineront. À l'intérieur, le strict minimum : trois tee-shirts, des shorts, une casserole, du pain, du fromage et des oeufs. «Des réserves de nourriture qui peuvent durer une semaine», souffle-t-il.
L'homme met un point d'honneur à n'utiliser qu'un seul moyen de transport : ses pieds. Il explique : « C'est comme ça que les premiers pèlerins faisaient le voyage au IXe siècle. Et ils n'avaient pas tout le luxe que l'on a aujourd'hui : les refuges où dormir, les douches, les baskets...» Un luxe tout relatif. « Ces chaussures-là étaient neuves lorsque j'ai quitté les Pays-Bas », ajoute-t-il, en désignant celles qu'il porte aux pieds. Elles sont en parfait état... Peut-être le secret de son énergie intarissable.
Directeur d'une revue sur le droit et l'éducation, Dik est souvent sollicité par ses collègues. Mais il a prévenu : il n'allume son portable que deux heures en fin de journée.
Pour s'offrir ces 70 jours de liberté, Dik a dû batailler avec son patron. « Quand je lui ai dit que je voulais à nouveau partir en pèlerinage, il n'était pas d'accord. Puis je lui ai donné les bons arguments : je ne suis jamais malade, et si j'étais une femme enceinte, il devrait me donner beaucoup plus de trois mois de congés. Ensuite, depuis le mois de décembre, j'ai beaucoup travaillé pour que le magazine puisse continuer à tourner pendant mon absence. »
Le long de la route départementale, Dik s'éloigne et n'est plus qu'un point à l'horizon. Bientôt, il arrivera à Hagetmau muni de son credential, le carnet du pèlerin, qu'il fera tamponner. Un document qui atteste de sa qualité de pèlerin auprès des refuges ou des églises.
Dik a prévu d'arriver à Saint-Jacques aux alentours du 7 août. Puis retournera au travail... « avec grand plaisir ».
La permanence de l'accueil des pèlerins se tiendra jeudi 9 juillet au local Accueil de la cathédrale de Dax, de 15 heures à 17 heures. Des bénévoles accueillent les pèlerins pour échanger et préparer le futur chemin de Compostelle. Permanences les 2e et 4e jeudis du mois jusqu'en septembre.
Marc, 63 ans, rallie Saint-Jacques de Compostelle en solo
La silhouette frêle, le teint hâlé, il marche depuis Bussum, aux Pays-Bas. Voilà cinq semaines qu'il sillonne les routes de campagne, les sentiers de randonnée et les chemins de forêt... « Il y a 2 800 kilomètres entre chez moi et Saint-Jacques-de-Compostelle. J'ai parcouru plus de la moitié du chemin, je ne sais pas quelle distance exactement ». Dik ne compte pas les kilomètres. Ce n'est pas la performance qui l'intéresse. Ni la Compostela, ce certificat remis à chaque pèlerin à son arrivée à Saint-Jacques. « Ce n'est pas pour l'obtenir que je fais cela ». Pour quoi alors ? « Pour l'expérience que cela représente, confie-t-il, pour le voyage, le pays, les rencontres. »
Comme beaucoup de pèlerins aujourd'hui, sa motivation tient moins dans une quête spirituelle que dans l'envie de voir le monde, et de se déconnecter de la vie quotidienne. « Est-ce que le Tour de France a déjà commencé ? », s'enquiert-il. Il ne lit plus les journaux et se recentre sur l'essentiel : le vécu, le tangible. « C'est une expérience fantastique ! ». Une expérience qu'il a déjà vécue une première fois en 2007. Mais cette fois-ci, c'est un autre trajet qu'il emprunte : celui de Vézelay.
L'idée lui trottait dans la tête depuis une trentaine d'années. « C'est quand mon père est mort sans avoir réalisé ses envies que j'ai compris que cela ne servait à rien d'attendre ».
Derrière ses petites lunettes, Dik a le regard d'un grand sage. Mais un sage un peu fou. « Je parcours en moyenne 40 kilomètres par jour. Il m'arrive de rencontrer d'autres pèlerins, mais je marche plus vite qu'eux, donc je ne fais que les croiser ». Quand la plupart des pèlerins marchent une étape (entre 10 et 20 kilomètres), lui en parcourt deux. Ce n'est pas qu'il soit pressé. Il est comme ça : énergique, et déterminé. Et il trouve toujours le temps de visiter... « À Mont-de -Marsan, il y a des places charmantes et de jolies rivières. Mais la ville gagnerait à être plus coquette », estime-t-il.
En chemin, Dik s'occupe l'esprit. « Dans ma tête, j'invente des poèmes. En passant près d'une ancienne voie ferrée hier, j'imaginais des scènes du passé. Un homme blessé de retour de la guerre. Sa mère en pleurs. Son père fier et triste à la fois. » Des rêves qui lui permettent de surmonter sa solitude.
Comme lors de son premier périple, Dik voyage seul. Question de tempo. « Mon épouse est l'unique personne avec qui j'aurais aimé faire le pèlerinage... Mais elle estime que ce serait trop difficile pour elle ». Et lorsqu'on lui pose la question, il admet : « C'est très fatiguant... Mais ce n'est pas grave ». Car ce qu'il perd en énergie, la richesse du voyage le lui rend au centuple.
Et ce ne sont pas les 16 kilos de son sac à dos qui le freineront. À l'intérieur, le strict minimum : trois tee-shirts, des shorts, une casserole, du pain, du fromage et des oeufs. «Des réserves de nourriture qui peuvent durer une semaine», souffle-t-il.
L'homme met un point d'honneur à n'utiliser qu'un seul moyen de transport : ses pieds. Il explique : « C'est comme ça que les premiers pèlerins faisaient le voyage au IXe siècle. Et ils n'avaient pas tout le luxe que l'on a aujourd'hui : les refuges où dormir, les douches, les baskets...» Un luxe tout relatif. « Ces chaussures-là étaient neuves lorsque j'ai quitté les Pays-Bas », ajoute-t-il, en désignant celles qu'il porte aux pieds. Elles sont en parfait état... Peut-être le secret de son énergie intarissable.
Directeur d'une revue sur le droit et l'éducation, Dik est souvent sollicité par ses collègues. Mais il a prévenu : il n'allume son portable que deux heures en fin de journée.
Pour s'offrir ces 70 jours de liberté, Dik a dû batailler avec son patron. « Quand je lui ai dit que je voulais à nouveau partir en pèlerinage, il n'était pas d'accord. Puis je lui ai donné les bons arguments : je ne suis jamais malade, et si j'étais une femme enceinte, il devrait me donner beaucoup plus de trois mois de congés. Ensuite, depuis le mois de décembre, j'ai beaucoup travaillé pour que le magazine puisse continuer à tourner pendant mon absence. »
Le long de la route départementale, Dik s'éloigne et n'est plus qu'un point à l'horizon. Bientôt, il arrivera à Hagetmau muni de son credential, le carnet du pèlerin, qu'il fera tamponner. Un document qui atteste de sa qualité de pèlerin auprès des refuges ou des églises.
Dik a prévu d'arriver à Saint-Jacques aux alentours du 7 août. Puis retournera au travail... « avec grand plaisir ».
La permanence de l'accueil des pèlerins se tiendra jeudi 9 juillet au local Accueil de la cathédrale de Dax, de 15 heures à 17 heures. Des bénévoles accueillent les pèlerins pour échanger et préparer le futur chemin de Compostelle. Permanences les 2e et 4e jeudis du mois jusqu'en septembre.
Marc, 63 ans, rallie Saint-Jacques de Compostelle en solo
Marc Tanghe, un Maubeugeois de 63 ans, vient d'effectuer une belle performance ralliant Le Puy-en-Velay (Loire) et Santiago (Espagne).
Il a perdu douze kilos en un mois. C'est dire l'ampleur de la performance physique accomplie. L'homme n'en est pas à son coup d'essai. Il y a six ans, Marc ne courrait pourtant pas. Puis arrive l'heure de la retraite, du temps devant soi. Il se lance alors dans la marche avec l'association Sambre-Avesnois retraite sportive (SARS), club dirigé par Jacques Delarue. Très vite, Il marche plus vite et plus longtemps que les autres. Plus souvent, aussi. C'est bientôt l'heure des grandes randonnées. Non que celles proposées par SARS soient ridicules, mais il lui en faut plus. Il décide de tester ses capacités sur des trajets plus longs. Cette année, c'est la consécration : les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, soit 1 561 km en... un mois.
Parti le 29 avril, il prend un bain au cap Finisterre le jour de son anniversaire, 30 jours plus tard.
« Je ne suis plus le même depuis que je suis rentré, affirme Marc. De plus, voir des personnes handicapées accomplir le trajet donne une vraie leçon d'humilité. » Si plusieurs milliers de personnes effectuent le trajet, sa performance est tout de même remarquable. Rares sont ceux qui partent en solitaire. « On voit des paysages qu'on ne regarde pas autrement, constate l'intéressé. Et avec les nombreuses nationalités que l'on rencontre, on crée le contact facilement. » S'il songe déjà à sa prochaine aventure, Marc va d'abord prendre quelques semaines de repos.
Il a perdu douze kilos en un mois. C'est dire l'ampleur de la performance physique accomplie. L'homme n'en est pas à son coup d'essai. Il y a six ans, Marc ne courrait pourtant pas. Puis arrive l'heure de la retraite, du temps devant soi. Il se lance alors dans la marche avec l'association Sambre-Avesnois retraite sportive (SARS), club dirigé par Jacques Delarue. Très vite, Il marche plus vite et plus longtemps que les autres. Plus souvent, aussi. C'est bientôt l'heure des grandes randonnées. Non que celles proposées par SARS soient ridicules, mais il lui en faut plus. Il décide de tester ses capacités sur des trajets plus longs. Cette année, c'est la consécration : les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, soit 1 561 km en... un mois.
Parti le 29 avril, il prend un bain au cap Finisterre le jour de son anniversaire, 30 jours plus tard.
« Je ne suis plus le même depuis que je suis rentré, affirme Marc. De plus, voir des personnes handicapées accomplir le trajet donne une vraie leçon d'humilité. » Si plusieurs milliers de personnes effectuent le trajet, sa performance est tout de même remarquable. Rares sont ceux qui partent en solitaire. « On voit des paysages qu'on ne regarde pas autrement, constate l'intéressé. Et avec les nombreuses nationalités que l'on rencontre, on crée le contact facilement. » S'il songe déjà à sa prochaine aventure, Marc va d'abord prendre quelques semaines de repos.
Depuis 2006, la quinquagénaire parcourt seule la voie d'Arles du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Pèlerine jusqu'au bout des 1 600 kms, elle fait des étapes durant ses vacances de printemps ou d'été.
En ce mois de juillet, un dernier parcours l'attend. «Il me reste encore 316 kms» signale Rolande qui est passé «chez nous» par des endroits magnifiques: Anglès, Castres, Revel, Toulouse... puis le Gers et le col du Somport de 2007 à 2008, ce qui l'a amené à Léon en Espagne.
C'est là que sa dernière étape va bientôt débuter, «pour arriver à Compostelle, un lieu magique où chacun laisse sa pensée. Ce moi-ci je laisserai la mienne» ajoute t-elle.
Une douzaine de jours avant d'atteindre son but, avec une fréquence de 25 à 30 kms en compagnie de son «bâton qui m'accompagne où sont gravés ces quelques mots: Nos pieds avancent où raisonnent nos pas, dans la pensée du pèlerin».
Un long périple jusqu'à Compostelle
En ce mois de juillet, un dernier parcours l'attend. «Il me reste encore 316 kms» signale Rolande qui est passé «chez nous» par des endroits magnifiques: Anglès, Castres, Revel, Toulouse... puis le Gers et le col du Somport de 2007 à 2008, ce qui l'a amené à Léon en Espagne.
C'est là que sa dernière étape va bientôt débuter, «pour arriver à Compostelle, un lieu magique où chacun laisse sa pensée. Ce moi-ci je laisserai la mienne» ajoute t-elle.
Une douzaine de jours avant d'atteindre son but, avec une fréquence de 25 à 30 kms en compagnie de son «bâton qui m'accompagne où sont gravés ces quelques mots: Nos pieds avancent où raisonnent nos pas, dans la pensée du pèlerin».
Un long périple jusqu'à Compostelle
Assis sur un banc, une bière à la main, Jürgen a l'air fatigué. « La nuit dernière nous avons dormi au bord d'un ruisseau et je me suis fait dévorer par les moustiques », explique-t-il dans un mélange de français, d'anglais et d'allemand tout en exhibant des dizaines de piqûres. « Nous sommes épuisés », continue Marion, sa compagne.
Partis de Cologne en Allemagne, à pied, en mai de l'année dernière, le couple veut aller jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle. Un pèlerinage de près de 2 800 kilomètres. « J'ai eu une révélation, explique Marion. J'ai été frappée par la foudre devant un monument au mort où il était inscrit "sauve ton âme". » Presque paralysée, elle se remet progressivement de sa mésaventure et décide de tout quitter. « C'était un signe divin, nous avons décidé d'abandonner tous nos bien matériels et de vivre différemment. »
Mais le voyage est difficile et les gens pas toujours accueillants. Le couple doit s'arrêter à Belfort pour l'hiver et repartira au début de l'année 2009. « Une fois arrivés à Saint-Jacques nous participerons à la transhumance des troupeaux puis nous ferons demi-tour vers le sud de la France. Ensuite nous nous dirigerons vers l'Italie où on nous a proposé de ramasser les olives près d'Assise », explique nonchalamment Jürgen.
Il se met soudain à fouiller dans son gros sac usé par les intempéries. Il en sort un cahier rempli de coupures de presse. « On est une espèce d'attraction pour les médias. Grâce à ça les gens nous reconnaissent. » Malgré tout, le couple a bien du mal à se loger chez l'habitant. Avis aux âmes charitables.
Partis de Cologne en Allemagne, à pied, en mai de l'année dernière, le couple veut aller jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle. Un pèlerinage de près de 2 800 kilomètres. « J'ai eu une révélation, explique Marion. J'ai été frappée par la foudre devant un monument au mort où il était inscrit "sauve ton âme". » Presque paralysée, elle se remet progressivement de sa mésaventure et décide de tout quitter. « C'était un signe divin, nous avons décidé d'abandonner tous nos bien matériels et de vivre différemment. »
Mais le voyage est difficile et les gens pas toujours accueillants. Le couple doit s'arrêter à Belfort pour l'hiver et repartira au début de l'année 2009. « Une fois arrivés à Saint-Jacques nous participerons à la transhumance des troupeaux puis nous ferons demi-tour vers le sud de la France. Ensuite nous nous dirigerons vers l'Italie où on nous a proposé de ramasser les olives près d'Assise », explique nonchalamment Jürgen.
Il se met soudain à fouiller dans son gros sac usé par les intempéries. Il en sort un cahier rempli de coupures de presse. « On est une espèce d'attraction pour les médias. Grâce à ça les gens nous reconnaissent. » Malgré tout, le couple a bien du mal à se loger chez l'habitant. Avis aux âmes charitables.
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